Laval - Reims: les notes de Neibaf

Publié le par Le Journal du Stade

Signorino et Balijon surnagent, Belaud et Levrat coulent

 


Balijon - 7 : Sur les deux buts qu'il encaisse, il ne peut pas faire grand chose, grandement abandonné par sa défense. Sauvé par sa barre transversale en début de première période, il a eu la chance d'avoir la baraka pour lui. Mais après, c'est tout son talent qui s'est exprimé. Solide dans les airs, il s'est révélé comme le chef de clan de la défense lavalloise. Dans les ultimes minutes, il sort un ballon que Courtet allait catapulter dans les filets. Une fois de plus, il rapporte des points à Laval. Indispensable.

 

Belaud - 2 : C'est le naufrage ! Il a manqué de justesse dans tous les compartiments du jeu. Débordé défensivement, inexistant offensivement, manquant cruellement de technique, il a pris un bouillon de football. Incapable de faire un centre digne de ce nom, on peut vraiment se demander où est passé le Gaëtan de l'an passé à ce même poste. Enigmatique.

 

Rose - 5 : Pris à revers sur le premier but de Ghilas, le grand Lindsay s'est bien repris par la suite, avec des interventions à la fois propres et autoritaires. Il a notamment sauvé la maison à plusieurs reprises en annihilant parfaitement des contres rémois. Peu soigneux dans sa relance au début, il s'est appliqué par la suite pour connaître moins de déchets sur la fin, dans l'euphorie générale. Après trois semaines d'absence, c'est un retour mention assez bien. Correct.

 

Talmont - 5 : On a aussi perdu le Pierre Talmont de la saison dernière. A la différence d'un Belaud ou d'un Levrat, il n'est pas (encore ?) catastrophique, l'ancien Vannetais. Dépassé en première mi-temps comme pas mal de ses coéquipiers, il s'est bien repris en deuxième période, avec beaucoup d'impact physique et de prestance dans les duels aériens. Fauré lui a posé trop de soucis pendant qu'il était sur le terrain. Dans la relance, il a alterné le chaud et le froid. Attention.

 

Signorino - 7 : La vraie bonne surprise. On sait que l'ancien Nantais était un très bon joueur, un très bon élément. Qu'il a échoué de peu en Equipe de France. Mais cela est du passé. Que vaut-il aujourd'hui, après des blessures et une suite de carrière en dents de scie ? Et bien, Franck a encore de beaux restes. Il a longtemps été le meilleur Tango sur la pelouse. Dans son couloir gauche, il a souvent été bien placé et a bien défendu proprement, obligeant Fortes a repiqué dans l'axe. Intéressant offensivement, où sa qualité de centre a apporté le danger devant les buts adverses. Il a apporté un vrai plus au collectif lavallois. Mieux qu'un vulgaire 4/10.

 

Losilla - 4 : Il a été trop irréuglier dans son jeu, pouvant enchaîner de belles séquences, puis des fautes techniques grossières. Lui aussi, une nouvelle fois, il est loin de son niveau de l'année dernière. Actif mais brouillon dans sa tâche défensive, il n'a pas connu la réussite dans ses mouvements offensifs. Mieux dans le dernier rush, où Reims avait complètement perdu le Nord. Entre déception et espoir.

 

Levrat - 2 : Les deux buts rémois sont pour lui. Inexistant au milieu. Pas une passe réussie. Si je fais un commentaire à la hauteur de sa prestation sur le terrain, je peux m'arrêter là. Remplacé par Viale (58'), dont l'entrée, quoique discrète, a participé au sursaut des Lavallois, l'ancien Ajaccien étant impliqué sur l'ensemble des trois buts.

 

Gamboa - 4 : Il est difficile à lire dans son jeu. Il a beaucoup trop tenté, mais de façon trop personnelle. Trop brouillons, ces centres n'ont jamais trouvé preneur. Il s'est bien battu, mais un peu trop dans le vide par moment. On aurait dit du Ludo Genest dans le texte. Remplacé par Le Baron (58'), qui est la pépite du Stade Lavallois à mes yeux. Justesse dans le dribble, vista, percussion, il a toutes les qualités pour être titulaire sur le flanc droit. Il s'infiltre, repique dans l'axe et déstabilise totalement la défense adverse. Sa folie a emporté toute son équipe. Chapeau !

 

Badiane - 5 : C'est un joueur atypique. Il est efficace quand il dribble et passe en un-contre-un. Mais qu'est-ce qu'il est agaçant quand il s'entête à vouloir éliminer son joueur alors qu'il peut transmettre le ballon ou tenter sa chance au but. Heureusement que son but, le premier des Lavallois, fait de lui le relanceur d'espoir des Mayennais. Il faut qu'il soit plus intelligent dans son jeu.

 

Lebouc - 3 : Il fait son retour dans le onze lavallois. Mais on sent bien que les automatismes ne sont pas là. Il n'a pas réussi à s'intégrer comme il faut dans le collectif et a souvent été dans le zig alors qu'il fallait être dans le zag. Au niveau individuel, cela n'a pas été non plus la panacée. Trop défaillants dans certains gestes simples, il n'a pas porté l'équipe comme il le faisait l'an dernier. Substitué par Fabrice Do Marcolino (70'), dont on devrait écrire son nom en lettres d'or sur le parvis de la mairie de Laval. Il a tout fait pour que Laval réussise l'impossible. Du poids sur la défense, une passe décisive et un but d'anthologie dans les dernières secondes, dans une ambiance indescriptible. Un titulaire en puissance.

 

Gimbert - 6 : Beaucoup d'envie et de hargne dans son jeu. Il s'est battu pour proposer des solutions et faire le pressing sur la défense adverse. Justement récompensé dans le dernier quart d'heure avec son but égalisateur, alors qu'il venait d'offrir un caviar à Badiane pour la réduction du score. Les jambes en feu, il a réussi tout ce qu'il a entrepris dans ses dernières minutes. Un quart d'heure de folie qu'il faudrait qu'il réalise sur un match entier.

 

Gamboa.JPG

Gamboa, avec Belaud en soutien, a eu du mal à se défaire de la défense rémoise.

 

CHAUVEL Fabien

Publié dans L'oeil de Neibaf

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