Stade Lavallois MFC - ESTAC: les notes de Neibaf

Publié le par Le Journal du Stade

Où sont les joueurs? Avec leurs gestes plein de charme...

 

 

Balijon - 6 : Promu capitaine du soir en l'absence de Fabrice Levrat, le gardien mayennais n'a guère été sollicité tout au long de la partie. Quelques sorties aériennes rassurantes et un jeu au pied plus efficace qu'à l'accoutumée. Surtout, il a compensé les erreurs de sa défense par des sorties autoritaires et propres dans les pieds des attaquants troyens. Trop souvent abandonné à son propre sort, il a profité de la maladresse adverse. Correct.

 

Belaud - 2 : Mais où est passé le Gaëtan de l'année dernière ? Celui qui débordait comme il faut, qui était imperméable défensivement. Encore une fois, il a laissé trop de marge dans son marquage, s'est souvent fait prendre de vitesse, a effectué des montées à contre-temps et a été incapable d'adresser un centre correct en levant bien son ballon. Est-ce un problème de remise en forme ou n'est-il pas au niveau ? J'en arriverais presque à regretter Stinat. C'est dire...

 

Ponroy - 3 : Déjà qu'avec la réserve, en CFA2 contre Dinan-Léhon, il n'avait pas été des plus exceptionnels sur le terrain, on pouvait douter de sa prestation en Ligue 2. Son début de match confirmait ces craintes, avec des relances approximatives, un jeu de tête à la limite de l'amateurisme et des interventions défensives plus ou moins loupées. La demi-heure passée, il est mieux rentré dans le match, sans pour autant être des plus transcendants. Vivement que Rose revienne au plus vite. Remplacé par Le Baron (77'), qui a eu l'audace de mettre un peu de folie et de technique.

 

Talmont - 5 : Ce n'est pas le Pierre Talmont de l'an dernier. C'est certain. Mais ce n'est pas le pire de tous non plus. Autoritaire et appliqué dans les airs, il s'est montré vigilant en coupant bien les courses en profondeur des attaquants de l'ESTAC. Mais à côté de ça, il s'est compliqué la vie par moment en faisant les mauvais choix et en prenant les mauvaises décisions. Des erreurs inhabituelles dans la relance qu'il a compensé par son jeu défensif. Il a bien aidé Ponroy en début de match, en essayant de tenir la baraque tout seul. Mais il ne peut pas tout faire non plus...

 

Perrot - 2 : Le cas Pallois s'avère être un sacré pétard mouillé. Hinschberger a donc décidé de lancer dans le grand bain Perrot. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas le même Kévin Perrot qu'en CFA2. Autant il peut être percutant, vif et fin dans son jeu avec la réserve, autant là il a ressemblé à un petit gringalet. Il s'est trop souvent fait prendre dans le dos et a laissé trop d'espaces à Bettiol and Co. Trop timide offensivement, il s'est retrouvé comme entre deux eaux, sans trop savoir quoi faire avec le ballon. Il a trop privilégier la passe en retrait à son gardien et annihilé quelques balles de contre intéressant. Mention recalé.

 

Losilla - 3 : Lui aussi ne doit pas être à 100%. Ou alors, comment expliquer cette différence de niveau et sa saison dernière et ce début d'exercice 2011-2012 ? Je n'arrive pas à m'y faire. Il a eu quelques bonnes périodes sur ce match, où on l'a senti affûté et porté vers l'avant, avec cette technique balle au pied qu'on peut lui connaître. En même temps, il nous a fait des choses improbables, des passes faciles directement à l'adversaire, des duels aériens perdus, une récupération laxiste... Le blanc et le noir. Et à ce petit jeu, c'est le noir qui a gagné. Dommage.

 

Gonçalves - 4 : Anthony a son jeu caractéristique. Plutôt bien en jambes, il a essayé d'influer un souffle positif sur le collectif. Mais cela n'a pas duré. Comme tout le reste, il est rentré dans le rang. Déchets techniques, mauvais choix... A son profit, une bonne lecture du jeu et un bon jeu de corps pour protéger le ballon. Il a essayé de combiner comme il a pu avec Badiane et Gamboa, qui n'ont pas été souvent des meilleures aides. Il a proposé des solutions, alors qu'autour de lui, il n'en avait pas. Comme un bateau sans capitaine.

 

Badiane - 3 : S'il joue bien à l'extérieur, tant mieux. Mais à domicile... Rentré en cours de jeu contre Boulogne, où il avait été assez apathique, il se retrouvait titulaire contre Troyes, après sa "bonne" performance à Istres. Le garçon a du talent, oui. Mais le garçon ne sent pas le jeu. Ah' ça non ! Il ne prend pas son couloir, attend trop le ballon, cherche plus à dribbler qu'à centrer ou jouer en première intention. En somme, il privilégie son intérêt personnel à l'intérêt collectif. Il a eu plusieurs situations intéressantes, mais il s'est constamment enfermé dans ses gri-gris, pour perdre le ballon de façon quasi-systématique. Un peu de Haguy et de Mendy à la fois, il a participé au non-match offensif de l'équipe. N'oublions pas que Dijon l'avait vite relégué sur le banc l'an dernier pour ces mêmes raisons...

 

Gamboa - 4 : Il a du punch, de l'envie, du physique. Il se bouge et c'est très bien. Mais il garde trop son ballon ou le donne trop tard. Il faut qu'il peaufine encore plus ses automatismes avec ses coéquipiers. Il a du potentiel. Plus que Badiane. Mais il lui manque encore un petit truc en plus. Il a osé plusieurs fois, sans succès. Il tente beaucoup et prend des risques. Des jours, ça paye. D'autres, pas. Là, ce n'était pas jour de paye.

 

Viale - 3 : Toujours aussi inexistant pendant sa présence sur le terrain, il s'est distingué sur une jolie tête croisée lobée, qui rase la transversale, en première période. Sinon, pas un ballon. Rien. Il tourne autour de Gimbert, essaye de proposer quelques choses. Mais il est trop souvent dans le zig quand le ballon va dans le zag. Pour l'instant, il reste un tireur de pénalty. Rien de plus. Remplacé par Lebouc (68'), qui a joué juste. Mais trop inoffensif.

 

Gimbert - 4 : Sur ce match, il m'a plu. Tout du moins au niveau de son comportement. Il n'a pas cherché la faute, ne s'est pas écroulé par terre au moindre contact. Non. Il s'est battu et est allé au charbon comme un attaquant doit le faire face à une charnière centrale. Le Taureau n'a pas cessé de décrocher de l'attaque pour chercher les ballons. Il s'est dépensé et s'est procuré la seule et véritable occasion lavalloise avec une tête croisée au premier poteau que Blondel claque magnifiquement de dessous la barre. Le mérite était là, la technique un peu moins. Il a loupé un nombre incalculables de passes, notamment en retrait, en n'appuyant pas assez ses ballons. Mais il n'a pas été le plus ridicule sur ce match. Remplacé par Do Marcolino (64'), qui pour son retour sous une standing ovation, s'est donné à fond. Mais il n'est pas encore en condition pour la Ligue 2.

 

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Sur corner, Gimbert a réussi à prendre en défaut la défense pour se créer la seule et unique occasion lavalloise. Le seul rayon de soleil d'un match de brouillard.

Publié dans L'oeil de Neibaf

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